AVEC MOHAMED, RER gare du nord, 3ème rencontre ●●●
PHOTO-SONORE DES 3 RENCONTRES
ISSA, Paris carrefour Marx Dormoy
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ISSA m’explique que son nom se traduit par Jésus. Comme je lui propose de prendre sa sébile il me dit que si les gens demandaient ainsi l’autorisation avant de photographier, le monde serait bien meilleur.
Deux choses m’ont frappé en regardant son installation : d’abord il y a beaucoup de pièces puis elles sont posées sur une bande dessinée avec des enfants en Afrique.ISSA est tellement touché par ce regard qu’il me prodigue mille compliments.
En 2013, au
métro Pigalle, j’avais croisé un autre homme venu d’Afrique noire. Sa sébile
contenait aussi beaucoup de pièces et il parlait également avec une grande générosité.
Comme on se
quitte je
propose à ISSA du matériel pour dessiner mais il le refuse disant qu’une bonne
conversation vaut bien mieux.
JONATHAN, TER Rouen Paris, 1ère rencontre
C’est un grand jeune garçon aux vêtements usés qui passe dans
les wagons en demandant de l’argent. Je lui propose un crayon rouge et un
carnet qu’il saisit aussitôt. Il s’assoit,
fait ce dessin et me laisse à peine le temps de le remercier avant de
poursuivre son chemin. Comme on regarde l’image avec un jeune couple assis en
face, Louis-Marie et Coralie, Jonathan surgit soudainement avec une boite de
chocolat entamée en main : « tiens Frédéric, tu en veux un ? ». J'accepte en lui disant que décidément c'est noël pour moi.
En dix ans de voyage quotidien c’est la deuxième fois que je
croise un homme qui fait la manche en déambulant dans un TER. Le premier s’appelait
Thierry et avait également pris le temps de faire un dessin :
Thierry, rencontre du 27 février 2015
Thierry, rencontre du 27 février 2015
NOVEMBRE 2016
VALI de Mantes-la-Jolie,
Vendredi 18 novembre 1ère rencontre.
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Sa sébile a une couleur et une taille qui se voit de loin. En regardant mes autres photos il se rend compte que j'ai pris son frère Ionut en septembre. Il m'interroge sur ce que je fais des photographies et valide le fait que je les publie sur internet. Pendant ce temps un homme passe et me dit : "attention de pas être trop bon sinon vous allez finir en croix".
Je suis repassé voir VALI en décembre mais il était absent. A sa place il a laissé cette installation :
ALEXANDRO ET VITTORIO, Paris rue Lafayette.
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Ils sont installés pour dormir sous l'auvent d'un café fermé. Quand ils comprennent que je fais un travail artistique l'échange devient très dynamique. Je dépose des crayons de couleurs. Alexandre me donne le bateau. Avec Vittorio on dialogue sur la création.
ALEXANDRE, 1ère rencontre.
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Sa sébile est grande car elle sert également de gamelle pour son chien. Dans la rue le métal résiste mieux que le plastique. Il avait la lèvre percée de deux anneaux mais il en a perdu un dans une bagarre de nuit contre des voleurs de sacs. Ça fait encore mal. Il sait que la rue est un environnement très sonore, et il se protège avec une double cagoule. Il apprend avec intérêt l'existence du mot sébile.
Comme je le remercie pour son accueil, il dit "à la prochaine".
ANGEL, 4ème rencontre.
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C'est un homme sans bras assis dans les couloirs du RER La Chapelle. Il a toujours des sébiles toute scotchées. A la première rencontre en 2012 il a réagit avec colère à ma proposition. Mais en 2013 et en 2015 il a accepté notre échange. Cette fois-ci on a fait une photosonore. Ça veut dire que je reste plus longtemps à ses côtés. Sa voix très douce contraste fortement avec son corps et son visage.
Septembre2016
Ionut, Mantes-la-Jolie, 3 rencontres
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Ce qui attire l'attention c'est la façon élégante qu'il a de porter des tenues variées
M., assis dans les couloirs du RER Gare du Nord en septembre 2016.
Depuis 2012 il assemble des pièces sur un mouchoir dans le couloir du RER la Chapelle et nos rencontres sont toujours muettes. Cette fois ci j'ai pris le temps de filmer un peu.
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Installations des 13 et 22 février 2012
LUNDI 9 JUILET 2016
AVEC GABOR, Budapest, 1ère rencontre
Voila la première fois que je fais une rencontre dans un autre pays. Tout l'échange se passe en geste et en regardant les autres photographies prisent en France. Gabor accepte ce travail avec gentillesse.
Voici une traduction approximative :
Et quel bonheur. Bienheureux sont ceux qui reconnaissent. Ils ont besoin de Dieu parce que c'est leur royaume.
LUNDI 29 JUIN 2016
DORA, assise rue de Maubeuge, 1ère rencontre
L'échange est resté muet.
LUNDI 9 MAI 2016
AVEC MOHAMED, métro Belleville, 2ème rencontre ●●●
C'est la première personne que j'avais osé abordé en janvier 2012. A l'époque déjà il faisait cling-cling en secouant la sébile comme une crêpière. J'étais alors tellement ému que j'avais juste réussi à faire une photographie un peu flou, sans converser (voir le tout début du blog). Cette fois ci on a regardé les 224 photographies prisent depuis. Il était surpris d'en voir autant. Après avoir échangé nos noms je l'ai remercié plusieurs fois car si son accueil avait été hostile, il y a 4 ans, je n'aurais sans doute pas osé poursuivre ses rencontres.
THEO LOGAL dit M. GRIZZLI, Mantes-la-Jolie, 4 rencontres.
En Juillet 2016, il a déployé toute une installation de caddy qu'il fait cheminer doucement vers Limay
Il m'a également dessiné un message qui indique comment le contacter.
AVEC MOHAMED, métro Belleville, 2ème rencontre ●●●
C'est la première personne que j'avais osé abordé en janvier 2012. A l'époque déjà il faisait cling-cling en secouant la sébile comme une crêpière. J'étais alors tellement ému que j'avais juste réussi à faire une photographie un peu flou, sans converser (voir le tout début du blog). Cette fois ci on a regardé les 224 photographies prisent depuis. Il était surpris d'en voir autant. Après avoir échangé nos noms je l'ai remercié plusieurs fois car si son accueil avait été hostile, il y a 4 ans, je n'aurais sans doute pas osé poursuivre ses rencontres.
THEO LOGAL dit M. GRIZZLI, Mantes-la-Jolie, 4 rencontres.
En Juillet 2016, il a déployé toute une installation de caddy qu'il fait cheminer doucement vers Limay
Le mercredi 6 janvier 2016, il a deux caddy et il a absolument tenu à prendre la pose pour dire au bonjour :
Il m'a également dessiné un message qui indique comment le contacter.
Le 16 janvier 2015 il m'a montré son premier caddy. Comme je lui demandais si j'avais saisi l'essentiel, il m'a dit que de toute façon l'essentiel était caché au milieu.
7 juillet 2014, première rencontre avec Théo, allongé sur le sol près de la gare, avec des gros sacs, il me fait un dessin.